Récemment, Yaleesa Hall a réalisé un mix sur la radio internet anglaise NTS, et en écoutant sa techno sur laquelle « on ne peux pas ne pas danser » comme le dit Mosca, nous nous sommes dits que c’était l’occasion de partager l’artiste néerlandaise avec vous. Alors nous l’avons interviewée.
https://soundcloud.com/yaleesa-hall/mosca-nts-radio-yaleesa-hall-guestmix
Soirées Électroniques | Salut Yaleesa, merci de répondre à nos questions! Alors premièrement, est-ce que tu peux décrire aux lecteurs qui ne te connaissent pas le genre de musique que tu produis?
Je dirais que je fais de la techno funk brute. Le genre à 130 bpm.
SE | Quelles sont tes plus grandes influences?
Sans aucun doute Shed, les gars de Fachwerk, Truncate. Mais aussi les débuts de Rino Cerrone. Et beaucoup de loop-techno de 2000-2004. Particulièrement des producteurs de Naples.
SE | Qu’est-ce qui t’a amené à produire de la musique, et spécialement de la techno?
J’ai toujours mixé. Une grande partie de ma collection de vinyls est composée de loop-techno du début des années 2000. Je pense que mes morceaux sont un mélange de ce son et de séquences non-quantifiées. En gardant la boucle comme base, et les percussions ou un synthé posés doucement par-dessus.
SE | Comment composes-tu un morceau?
Habituellement je pousse juste des boutons avec ma souris sur Ableton. Les choses commencent là. Cependant, quand une base est fondée digitalement, je l’amène dans le domaine analogue: j’enregistre, j’utilise des amplificateurs, des sampleuses, etc…
SE | As-tu une idée précise à la base, ou te laisses-tu porter par le flot en observant ce qui en sort?
Il est certain que je me laisse porter. Habituellement je finis par produire plein de boucles et de grooves. De là, je commence à combiner des bouts et des morceaux. Le truc c’est que je crée plein de morceaux, mais seulement quelques uns se retrouvent sur vinyl. Alors j’ai une idée précise de ce que je veux sortir. Mais pour sortir un morceau j’essaie juste de créer 20 morceaux lambdas et j’en choisis trois qui représentent une certaine énergie pour un EP.
SE | Selon toi, quel est le secret de la production d’un bon morceau de techno?
Ne pas trop en faire durant l’arrangement. La techno est la mieux faite lorsqu’elle est brute et composée de boucles. La chose la plus dure est de minimiser le nombre thèmes en interaction, tout en gardant la boucle simple et aussi intéressante que possible.
SE | Comment as-tu rencontré les gars de ton label Will & Ink?
Je connaissais Pieter, un des types de Will & Ink depuis un certain temps. Il m’a proposé de sortir un EP en solo sur le label. Et tout a commencé là.
SE | Alors c’est quoi la suite pour toi et le label, quand est-ce que les nouveaux sons de ton mix pour NTS vont sortir?
Le mix contient un remix que j’ai fait pour Will & Ink. Un morceau qui s’appelle First Wilson provenant de leur deuxième EP (WNK002). Le reste des morceaux sont extraits de mon prochain EP, Yaleesa Hall – Perin EP. Il sortira, si tout va bien, aux alentours du mois de Juin.
SE | Tu prévois de jouer dans des clubs bientôt?
Je me concentre pour créer le bon son et les bons morceaux d’abord…
SE | Est-tu déjà allée en France?
Oui, j’y suis allée plusieurs fois en vacances. C’est un très beau pays, une météo agréable. C’est difficile de communiquer quand tu ne parles pas bien français par contre. De toutes mes visites, je pense que j’ai le plus préféré mes séjours à Paris.
SE | L’époque des festivals d’été approche ; est-ce que t’aimes les festivals, et as-tu prévu d’aller à un festival en particulier?
Je ne suis pas vraiment le genre à aller en festival. Je suis basée aux Pays-Bas, il y a plein de festivals ici. Et la plupart se ressemblent pour moi. A part ça, je pense que je préfère l’atmosphère d’un club à 4h du mat’. Mais je pense que je vais quand même faire un tour au Dekmantel festival cette année. Ces gars font un bon travail.
Merci beaucoup, à bientôt j’espère!
Merci à Yaleesa Hall.
Interview réalisée par Emile De Wilde.