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Live report : La folie du Dour Festival 2015

Comment décrire cette folie qui a embrasé le festival Dour et ses alentours pendant les 5 jours qui ont séparé le 15 du 20 juillet ? Quand il s’agit de raconter le festival à ses amis, une multitude d’informations s’entremêlent dans notre tête pour tenter de décrire le moment magique qu’on a passé  : qu’il s’agisse de l’ambiance, du camping, des rencontres, de la programmation ou encore des apéros, la description peut rapidement devenir confuse. C’est pourquoi les Soirées Electroniques vous proposent une analyse d’ensemble du festival, jour par jour. Nous listerons également les tops et les flops du festival, ainsi que ses points positifs et négatifs (et oui on est honnête).

Jour 1

La nouveauté cette année pour l’édition 2015 est l’ajout d’un jour supplémentaire. En effet, ce mercredi 15 juillet a pour objectif de chauffer les festivaliers avant 4 jours très chargés. L’attente et les kilomètres à parcourir avant d’installer sa tente ne minent pas la bonne humeur des festivaliers.  Nous nous dirigeons qu’assez tard vers le site pour voir le live de SBTRKT. On reste un peu perplexe par la prestation du Londonien. Plus tard dans la soirée, les 2ManyDjs viendront faire taire nos doutes avec leur set dynamique. La fatigue se faisant ressentir, nous décidons de ne pas jouer les prolongations au camping D. Malgré une programmation du mercredi peu alléchante, on se réjouit déjà du lendemain tant l’ambiance de Dour est festive.

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La ferveur de Dour est présente dès le premier jour.

Jour 2

Les choses sérieuses commencent : on décide de débuter les concerts avec Omar Souleyman, un artiste qui nous tenait à cœur. Le Syrien ne nous déçoit pas : en effet, avec sa techno aux influences orientales, le personnage réussit à remplir tous les festivaliers d’ondes positives. Dour c’est aussi une affaire de dilemmes ; il faut parfois savoir trancher. On décide donc d’enchaîner Cashmere Cat et Flume : deux prestations peu emballantes. Pour Cashmere Cat, on a eu du mal à rentrer dans son univers. La prestation de Flume n’était cependant pas montrable sur une scène aussi grande, tant l’australien passait ses tubes les uns après les autres sans les mixer. Heureusement que Radium vient nous coller une grosse claque avec sa musique hardcore. Une réelle découverte pour nous qui n’étions pas passionné par ce style. Dour permet de s’ouvrir vers de nouveaux horizons musicaux et le live de Radium restera longtemps gravé dans nos mémoires. On apprendra plus tard que le légendaire rappeur Américain KRS-One a fait un concert de haute voltige et que Paranoid London auraient fait un carton avec leur acid house. La programmation éclectique du deuxième jour à eu le don de satisfaire tous les festivaliers.

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Aperçu de la scène Jupiler Dance Hall.

Jour 3

L’orgie musicale continue ; on se devait de passer voir Kaaris pour commencer la journée. Débordant d’énergie, le rappeur français a su se faire apprécier même des plus sceptiques. On rejoint ensuite Tchami à la magnifique scène Red Bull : le bout en train de la future house a réussi à déchaîner les foules en livrant une prestation bien plus intéressante qu’à Paris, lorsqu’il était passé au Showcase en mai dernier. Décidément ce 3ème jour se passe sans fausse note, d’autant plus que les C2C font honneur à la grande scène avec un live où ils reprendront leurs classiques avec subtilité pour répandre une ambiance de folie. Chauffés à bloc, on s’en va voir Nina Kraviz : rappelons que la programmation de Dour avait de quoi enchanter tous les amateurs de techno, avec entre autres Robert Hood, Carl Craig, Adam Beyer ou encore Kink. Après un set satisfaisant, on enchaîne avec les Tropkillaz qui nous mettent en condition optimale pour accueillir Carnage. L’Américain sera trouver le juste milieu entre trap et hardstyle pour user nos dernières forces. Malgré une très bonne prestation de Panda Dub en fin de soirée, notre corps nous indique qu’il est temps d’aller se coucher. Cette 3ème journée fut très riche : on a vraiment la sensation que le festival tient toutes ses promesses.

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La foule compacte de Dour au coucher de soleil.

Jour 4

Cette 4ème journée s’annonce aussi riche en émotion que la troisième et nous décidons de l’entamer calmement en se rendant au Dub Corner pour aller voir Ackboo, un artiste montant de la scène Dub française. L’artiste réussit à enflammer le Dub Corner, à nous en faire oublier presque que Protoje passe juste après lui sur la grande scène. Si le jamaïcain est le seul artiste Reggae qui passe sur la Last Arena, les programmateurs de Dour ne se sont pas trompés. En effet, Protoje arrive à séduire tout le public, de par sa présence scénique tout au long de son concert, pour nous livrer un live d’anthologie. Le temps de se remettre de nos émotions, on se fait une joie d’avance de pouvoir assister au concert de la légendaire Lauryn Hill. Cependant, avec ses 30 minutes de retard et sa nonchalance, la star Américaine aura eu le don d’énerver la majorité des festivaliers étant venus la voir. On se dépêche de rejoindre le chapiteau Jupiler pour aller voir Crookers. Choix de programmation très pertinent puisque le Suisse passe juste avant SBCR des Bloody Beetroots. Crookers nous laisse une très bonne impression puisque nous nous retrouvons en feu avant le set de SBCR. Les sons électriques de la moitié des Bloody nous feront rentrer en transe. Alesia ne fera pas baisser la température, malgré les trombes d’eau qui s’abattent sur Dour. C’est donc dans la gadoue tel un parcours du combattant que nous regagnons nos tentes en fin de soirée.

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Le festival bat son plein!

Jour 5

On savait que Dour allait être un combat physique, et à l’aube du 5ème jour la fatigue se fait ressentir. Avant donc de  voir Snoop Dogg, la tête d’affiche du festival, on fait un détour pour voir Santigold qui allie de façon étonnante l’électro au reggae. Il n’en fallait pas moins pour nous convaincre, tout comme les festivaliers présents à la Last Arena. Après une brève pause on attend impatiemment Snoop. Malheureusement le rappeur arrive en bâclant tous ses tubes et nous livre un maigre concert de 40 minutes. Tout comme Lauryn Hill la veille, la star déçoit. Pas le temps de se laisser abattre, on file voir Salut C’est Cool. Bluffés par leur univers déganté et leur énergie, leur live restera longtemps gravé dans nos mémoires. D’un concert puissant à un autre, on assiste au set de Vandal, le porte-drapeau de la Raggatek : l’association musicale est agréablement surprenante et nous sommes directement conquis. S’en suit l’ultime concert, celui des Infected Mushroom : quoi de mieux pour clôturer cette édition de Dour ? Le duo israélien embrasera Dour pour la dernière fois  avec leur transe psychédélique aux influences dubstep. L’enchaînement de ces trois artistes nous a littéralement scotchés. C’est donc à grands cris de « Doureuuuuh » et quelques « Apéroooo » que nous prolongeons la soirée jusqu’à notre départ le lendemain.

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Snoop Dogg, une des têtes d’affiche de l’édition 2015.

[divider]Les points positifs[/divider]

L’ambiance du festival : Le cri de ralliement « Doureuuuh !» est bien significatif de l’aspect festif de Dour. Peu importe l’heure, si vous voulez faire la fête vous trouverez toujours des gens motivés et accueillants pour ça.

Des découvertes musicales : Dour remplit bel et bien nos attentes dans la mesure où nous avons découvert bon nombre d’artistes ou de genres musicaux. On se surprend même parfois à apprécier des styles qui nous auraient paru peu familier auparavant.

Une programmation bien gérée : L’ordre de passage des artistes ne fut pas laissé au hasard. Comparé à certains festivals, Dour accorde une certaine cohérence à son line-up, ce qui est bénéfique au festivalier au final.

[divider]Les points négatifs[/divider]

Des têtes d’affiches décevantes : Effectivement, Flume, Lauryn Hill et Snoop Dogg nous laissent un goût assez amer après leurs prestations de piètre qualité. Dour est-il obligé de mettre 2,3 têtes d’affiches commerciales pour écouler tous ses billets ? Quoiqu’il en soit, l’erreur de programmation est humaine, surtout quand on sait que Dour regroupe plus de 200 artistes.

Une mauvaise sono sur la grande scène : Pour ne pas aider les artistes jouant sur la Last Arena, le son perdait en qualité dès lors qu’on s’éloignait de 50 mètres de la scène, ce qui était vraiment dérangeant pour certains lives.

[divider]Ce qu’il fallait retenir[/divider]

Avec plus de 228.000 festivaliers, 35.000 campeurs et 8 scènes, Dour est un immense festival qui bénéficie d’un rayonnement Européen. Dour se définit par sa programmation éclectique tel un festival de musiques alternatives. Durant 5 jours, une sphère se crée autour de cet espace Belge où nous avons la réelle impression d’appartenir à une communauté : « Dour c’est l’amour ». Cette édition 2015 nous a emballés et nous vous annonçons que nous serons présent à Dour pour l’édition 2016 !

Est-ce que c’est bientôt Dour ?

[divider]L’aftermovie 2015[/divider]

Merci à Davy-Crocket pour les photos.

[divider]Revivez la folie de Dour avec d’autres photos:[/divider]

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Par Jean-Baptiste

Paris, France.

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