A côté du nombre toujours grandissant de festivals de musique et de crews et collectifs dans les nuits françaises et européennes, c’est aussi la free party qui connaît un regain d’intérêt dans notre système sécurisé et en état d’urgence. Mais qu’est-ce que la free party exactement ? Entre idées préconçues, compte-rendus journalistiques et attaques en justice, il est parfois difficile de se faire une véritable idée sur ce milieu invisible et plus ou moins marginalisé qui organise chaque année plus de 800 soirées dans toute la France. Loin des clubs mal climatisés au sol glissant, des cartes de boissons aux prix acides, d’importants sound systems s’organisent chaque week-end pour amener des sonorités éclectiques auprès des teufeurs les plus intrépides.
Pour mieux appréhender ce milieu festif mis à mal depuis l’amendement Mariani de 2001 concernant les rassemblements festifs, il convient de revenir à la parole de leurs organisateurs. Si la toile est finalement riche en prises de position et extraits vidéo sur le sujet, quatre documentaires sur YouTube permettent de l’apercevoir depuis un point de vue honnête et correspondant à l’atmosphère générale qui peut régner dans les teufs de la free party. Des teufs libres, mais qui ne sont pas gratuites, où il revient à chacun de faire l’effort de venir par ses propres moyens, où chacun doit apporter ce qui lui sera nécessaire en denrées et boissons. Un lieu où les rencontres inattendues sont favorisées, et où on peut taper du pied, sur de la hardcore, tekcore ou de la trance progressive dans la majeure partie des cas
C’est là le premier de ces documentaires, Le Peuple qui danse par Freaky. Une vingtaine de minutes en musique avec des extraits condensés sur les affres et les versants du mouvement souvent méprisé :
Celui-ci propose une vision plus générale dans une approche plus didactique du mouvement avec le titre « Rave On » :
Avec les deux suivants, c’est l’introspection dans un soundsystem qui est proposée dans un montage assez abrupt sur Metek Soundsystem :
Et enfin un documentaire plus classique du célèbre Heretik Soundsystem qui a marqué la free party sur le sol français, « We Had a Dream » écrit et réalisé par Damien Raclot Dauliac :