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Live Report : Urban Trance Festival 2016

À l’occasion de la réouverture de la Plage du Glazart, on a pu fouler le sable dans une ambiance exotique. Pas de boue ni de problèmes liés à la crue, juste un peu de pluie le deuxième soir ! On sait bien que ni le froid ni la pluie n’arrêtent les tranceux, dont on comptait entre 900 et 1000 participants, pour un festival qu’on pourrait oser qualifier d’alternatif. L’Urban Trance Festival appartient à ces belles productions d’Oréades Productions et Asso Atomes et non de l’équipe du Glazart elle-même. Ces organisations cherchent à faire entrer dans le mouvement parisien, et plus largement français, un courant électronique déjà bien imprégné dans les soirées belges et anglaises. Bien loin de la masse du Weather Festival, on se retrouve au cœur d’une atmosphère intimiste avec des festivaliers chaleureux.

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Amnexia ©

Pour cette édition, on retient principalement les sets psy trance de Hutti Heita Paulo Hoffmannt et Parasect ainsi que la progressive d’Ipotocaticac dont les paroles sont enchanteresses :

« Pour que celui que nous allons devenir, soit celui que nous voulons être. »

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Amnexia ©

Bien qu’il soit passé très tôt, Secret Vibes a une fois de plus illuminé nos oreilles dans un mélange instrumental et vocalique subtil, remixé en direct par le Lutin des Bois. Une danse chamanique prend place sur scène, pour impulser les festivaliers danseurs. Habitués du Glazart, ils y ont fait leur dernière prestation en septembre et on y attend leur retour prochainement : un nouvel album s’apprête à voir le jour.

Les décors minimalistes de la scène ont été réalisés dans un souci précis du détail par Anonymous Substances. On se retrouve face à un grand nombre de lumières très décorées qui enchantent le lieu et l’espace. Les intervenants de l’événement sont multiples et proposent des professions variées pour une réunion festive de leurs savoirs-faire. C’est la réunion de cet ensemble, qui permet la réussite d’un festival préparé qui s’est déroulé dans la bonne humeur et l’ouverture d’esprit qui fait la force de l’association Oréades Prods.

Le vendredi, ce sont les intermittents du spectacle Super Cho  qui ont été invités à jouer pour présenter bénévolement son spectacle de jonglerie lumineuse. La troupe itinérante s’est ensuite dirigée vers Genève. Les spectacles sont réalisés sur mesure dans un souci de correspondance thématique : l’effort de créer une prestation nouvelle et particulière pour chaque représentation. Cette fois-ci, les intermittents ont révélé la rapidité et l’élancement de leurs mouvements par des jeux de lumière qui s’accordaient parfaitement avec l’installation scénique qu’ils ont rendue vivante.

L’Urban Trance Festival laisse l’occasion à des compagnies, de se réunir dans une ambiance conviviale qui favorise le melting pot des talents particuliers. Plutôt que des prix acérés, ce sont les goûts des participants du festival qui sont mis en avant : une première qui tient ses promesses et satisfait largement un public parfois marginalisé.

« Les amis sur scène sont des vieux potes qui ont invité d’autres potes jongleurs de feu. Comme le feu est pas possible à Paris, on a décidé de faire du lumineux. Faut avoir à l’esprit que c’est toujours dangereux ! Il y a eu quelques accidents avec une explosion de poudre, il y a 3 ou 4 ans. Même pour les spectacles de rue, il faut trouver un endroit bien calé : on comprend le choix de la sécu’ . » nous explique un membre de Super Cho.

Histoire de conserver des souvenirs en images de tous ces moments, les photographes d’Amnexia ont été conviés pour fixer la première édition de ce festival. On les remercie d’ailleurs pour leur contribution à cet article. Après un an d’existence, le média se forge une place dans le monde des soirées électroniques : contactés suite à la soirée du nouvel an, ils entretiennent de bonnes relations avec l’équipe et espèrent une collaboration de longue durée. Adrien nous laisse entendre la passion qui entoure son travail.

« On veut mettre en avant le monde de la musique électronique, excepté la techno (pour la petite blague) et la soutenir. 80% de nos soirées sont non rémunérées : il s’agit de diffuser, pour rassembler les gens et montrer ce qui se fait sur Paris. Ce que j’attends de plus ? L’ambiance avant tout ! « 

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Amnexia ©

Entre l’espace aménagé en plein air et la rediffusion en direct des prestations musicales dans la salle aux basses surexploitées, chaque festivalier aura pu trouver son bonheur. En marge du Weather Festival, l’Urban Trance édicte ses principes et ses modes opératoires pour un public toujours aussi animé.

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