Depuis 20 ans, le festival éphémère Garorock fait valser le vaste domaine de la Filhole à cinq minutes du centre-ville, pour 4 jours de festivités. Présent quelques jours par an, il fait vivre à deux cents pour cent Marmande, une petite ville non loin de la capitale française du vin.
Durant trois jours, nous avons parcouru sans répit l’univers Garorock. Avec pas moins de 120 000 spectateurs, les concerts se sont (presque) joués à guichets fermés. Entre têtes d’affiches françaises et internationales, Garorock et son véritable village-festival confirme sa place parmi les plus grands festivals français. Récit d’un bout de détente Marmandaise.
L’arrivée
Quechua sur le dos et sac de couchage sous le bras, direction l’emplacement 7 du camping. On a une petite préférence pour les chiffres impairs et les plus chanceux ont bien sûr déjà pris les places sous les arbres. Quiconque arrive à Garorock ne doit pas sous-estimer la durée qu’il faut pour effectuer un trajet d’un point A à un point B, le calcul mental devient alors facultatif. Leffe à la main, le soleil commence à dessiner doucement mais sûrement un bronzage agricole bien sympa. Nous sommes prêts, le petit nid sponsorisé Quechua est installé, on décide de lancer un petit apéro dans notre petit coin de paradis histoire de fêter l’arrivée de la rédaction.

Les concerts
C’est l’heure de quitter le camping, le soleil brille, un nuage de poussière flotte au-dessus du public, on arrive pour une nouvelle fouille devant l’entrée du festival. Cette année la sécurité a été renforcé, ce qui engendre des rencontres mais aussi des queues un peu plus importantes que les années précédentes. On discerne rapidement 4 scènes, dont 2 grandes réparties sur une immense plaine.

On commence à se dépayser, nos téléphones ne captent plus le réseau, ce qui deviendra problématique. Il est temps de recharger nos bracelets aux guichets pris d’assaut par les festivaliers. L’attente est omniprésente sur les stands, que ce soit pour manger ou boire un verre, on s’arme de patience pour mettre quelques euros sur nos bracelets.
« Un mot d’ordre, attendre »
Dixit d’une festivalière
On écoute dès l’arrivée le set du jeune prodige Petit Biscuit. On passe ensuite sur la scène Garonne live où l’on revisite la discographie de Jamie XX : on adhère carrément ! Le jour suivant, on se prépare à interviewer le jeune breton Douchka, sourire aux lèvres, il nous parle de ses débuts et de ses influences musicales (à paraître prochainement). C’est dans une ambiance décontractée, qu’on écoute la grande scène le groupe M83 et leur set electro-pop captivant, c’est une surprise de voir un tel résultat alors qu’on s’attendait à valser durant 1 heure sur du « Midnight City« . L’électronique reste justement la plus grande part de ce festival, où se succède Thylacine et encore beaucoup de jeunes talents à (re)découvrir tels que Stéréoclip ou Petit Biscuit.


Le camping
Le retour au camping est tardif et le sommeil facile à trouver malgré les appels à l’apéro généralisé, lancés à la cantonade comme un langage universel par des festivaliers motivés. C’est sans difficulté qu’on arrive à s’endormir pour reprendre des forces. Le soleil frappe fort, il est déjà 8 heures du matin et nos tentes sont bouillantes, les doux bruits des invitations à l’hydratation alcoolisée démarrent. On décide de traverser le camping pour prendre une douche dans l’espace aménagé, puis de faire un tour à Marmande, afin de ravitailler nos ventres – qui crient famine – et le campement. Comme chaque année, on retrouve le fidèle Red Bull Boom Bus, un van reconverti en sound-system capable de traverser le pays en un clin d’œil. Positionné en face des terrains de football, le bus diffuse de l’électro depuis 10 heures du mat’, ce qui motive les joueurs de foot pour le tournoi organisé par le festival. Pour les autres, ceux qui ont repoussé leur activité sportive à la fin du week-end, on les retrouve dans la zone chill du festival où les bénévoles prennent soin d’eux, en taillant leur barbe ou en tatouant éphémèrement les peaux.
