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Discode : Quand Olowex allie musique et cinématographie

La bande-son à succès du groupe Olowex, forte de sa réussite, sort enfin pour le grand public. Et le récent duo électro-cinématique en a donc produit un clip esthétiquement intense et cinématographique : Discode.

Bien que sorti en France en avril 2017 et présenté au festival de Cannes, nous n’avons pas encore assez entendu parler du fameux film Selling Isobel. Le thriller unanimement encensé dans le monde anglo-saxon est basé sur une histoire vraie : celle de Frida Farell qui interprète avec résilience et talent son propre rôle afin de raconter l’enfer qu’elle a vécu. Le film retrace ainsi son enlèvement et des questions de trafic humain. S’installe alors une ambiance froide, oppressante par sa photographie crue et l’importance portée sur les sons et bruitages. Le film fait honneur au cinéma suédois connu pour sa photographie et ses œuvres intensément personnelles ainsi que sa méditation sur la condition humaine.

Discode, Olowex

UN FILM QUI ENGENDRE LA NAISSANCE DU TALENTUEUX DUO OLOWEX

Olowex c’est un duo, né du succès, alliant deux musiciens complémentaires, plébiscités par la foule et les critiques après la réussite de leur bande-son. Mais, individuellement, Olowex c’est aussi la jointure électro-cinématique de deux djs techno issus des années 1990. D’un côté, Holeg Spies trône. Dj techno fruit du début des années 1990, il est un pionnier de la musique indépendante qui fusionne des expérimentations issues de différentes inspirations : du rock indépendant à l’electronica en passant par la techno. Artiste au style unique, c’est après sa récompense pour sa BO du film japonais Ichi the killer qu’il décide de se tourner vers la composition de bandes-son, de films indépendants et d’auteur. De l’autre, Yannis Kamarinos manie le sceptre. Aussi connu sous le nom de Jaïa, il mix en combinant différents styles comme la dance, la trance ou encore le downtempo. Au programme des plus grands festivals d’Europe, il a signé également nombres de bandes-son remarquables et distinguées.

Discode, Olowex

LA PRODUCTION D’UN CLIP CINÉMATOGRAPHIQUE : « DISCODE »

Officiellement, Olowex s’est formé pour revendiquer et relayer leur bande-son comme il se doit : une oeuvre à part entière qui prend le titre de « Discode ». Bien utilisée et associée à l’ambiance du film, la BO rappelle la techno industrielle à beat simple. Sa composition épurée et mélodique semble évoquer l’épic, l’aventureux et le courage dont a dû faire preuve Frida Farell.

Réalisé par Lewis Martin, le clip s’adapte aux différentes ambiances et aux extraits plus calmes relevant du secret, de l’intime et du souterrain. Les images soulèvent un contraste fort entre une nature verdoyante et des éléments de modernité technologique. La quête d’une énergie vitale nécessaire à l’alimentation de leur matériel et donc à leur création musicale fait écho à la puissance des sonorités. Désireux de produire une photographie épurée, très esthétique par sa qualité graphique, le clip met en place LED et néons en tout genre.

Discode, Olowex

À l’image du cinéma suédois, Olowex aborde le lien, parfois opposé et destructeur, plein de questions éthiques et humaines, entre la nature et la modernité. Lewis Martin suscite, dans son clip, une dynamique scandinave qui met en exergue la représentation du présent et une quête de solutions pour un futur où nature et technologie sont enfin à l’unisson.

Premier clip du jeune groupe Olowex, Discode est prometteur. Avec une réflexion cinématographique sensée et engagée, esthétiquement accomplie et appliquée à un morceau réussi, le clip épouse parfaitement leur bande-son à succès récent. Chef d’oeuvre électronique, la réalisation laisse rêveur et fait trembler les murs. Alors on vous laisse savourer cela.

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