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Rock en Seine a clôturé la saison des festivals avec brio

Le cru de l’édition 2017 du festival francilien Rock en Seine a encore été excellent. Avec 110 000 festivaliers réunis du 25 au 27 août, soit autant que l’année précédente, le festival réalise des chiffres très satisfaisants pour sa 15ème édition. Et ce, sûrement grâce à une programmation de plus en plus ouverte aux styles alternatifs.

S’assurer une base solide d’artistes rock ainsi que de nouveaux talents, et pêcher des noms atypiques pour attirer un public différent, tel était la stratégie payante des programmateurs. En effet, passé PJ Harvey, Franz Ferdinand, The Kills ou encore les Britanniques de The XX, vous pouviez passer votre journée à écouter des styles totalement différents, dont le dimanche en a été un exemple parfait. C’est avec l’électro-pop débordante des moustachus de Deluxe que nous avons commencé l’après-midi sous un plein soleil. Le groupe français dont le dernier album Stachelight compte la participation de –M- et des marseillais de IAM, a enflammé la grande scène à base de solo de saxophone et de reprises de leurs classiques en version drum&bass et dubstep.

© Olivier Hoffschir

On a filé ensuite pour voir l’étoile montante du rap Belge, le gars Roméo Elvis accompagné par Le Motel. Style simple et flow décontracté pour un rap animal dont lui seul a le secret. Devant la petite scène du Bosquet dans la foule compacte qui reprenait toutes ses chansons à l’unisson, on a bien senti l’émergence du bruxellois, qui sera de retour sur Paris le 3 mai pour un concert au Bataclan. D’un rap animal à un rap violent, on a vu le phénomène Denzel Curry. Connu pour son titre Ultimate, le rappeur du crew Cloud9 se caractérise par un flow brutal sur un fond d’instru saturé par des énormes basses. Animé par une énergie qu’il transmet à fond au public, l’américain originaire de Floride a livré un concert parfait pour ceux qui voulaient se défouler.
De retour à la grande scène, le chanteur de rock le plus détendu et le plus déjanté du monde alias Mac Demarco nous a livré une prestation riche en émotions. En véritable showman, Mac invite des fans sur scène pour chanter avec lui, fait chanter voire crier au micro les membres de son band et invite une vingtaine de jeunes sur scène pour assister à un concert déconstruit où la bonne humeur régnait.

© Zélie Noreda

Les concerts s’enchaînent lors de cet après-midi, et on a assisté au concert des Cypress Hill, des légendes du rap US-latino qui opèrent depuis 26 ans. Fort de multiples influences et caractérisé par son style old-school, le groupe a su réveiller la scène principale avec leurs réprises de Insane In The Brain, Hits From The Bong ou encore Tequila Sunrise.
Mais le clou de cette journée a sûrement été la prestation de Rone, un des artistes les plus respectés par ses pairs sur la scène électronique. Avec sa musique mélodieuse, intense et envoutante, le Français nous a embarqué dans un voyage d’une heure rempli d’émotions, dont certaines figureront dans son prochain album Mirapolis, à paraître en octobre.

© Olivier Hoffschir

Pour finir la soirée on ne pouvait pas passer à côté de The XX, qui ont livré une belle copie, avec une mise en scène et des décors d’envergure. Cependant nous n’avons pas tardé afin de voir l’ami Panda Dub qui clôturait le festival pour sa dernière date de l’été. On le connaît pour son Dub avec des arrangements électroniques pointus. Autrement dit, Panda Dub a su adapter ce style pour lui donner un esprit dancefloor, au point qu’en fin de concert les derniers festivaliers ont entamé des Circle Pit, du jamais vu en concert de dub et montrant bien que le pari des programmateurs a bel et bien fonctionné.

Fort d’un public familial et d’une programmation qui devient véritablement éclectique, le festival Rock en Seine a terminé sa 15ème édition sur une très belle note. On a hâte de le retrouver l’année prochaine !

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