Ce mercredi 13 décembre, le talentueux Rone était de passage à Paris pour un concert en petit comité au Trianon. L’occasion de se replonger dans la riche discographie de cet artiste qu’on ne présente plus et de découvrir en live les morceaux de son dernier album, Mirapolis.
Le 3 novembre dernier est sorti Mirapolis, le quatrième album d’Erwan Castex, alias Rone, l’un des producteurs les plus importants et singuliers de l’hexagone. Très bien accueilli, l’album fait la part belle aux collaborations, notamment le batteur John Stanier et la musicienne et chanteuse israélienne Noga Erez, tout deux présents au Trianon, mais aussi Baxter Dury, Saul Williams venu poser sa voix sur le morceau très politique Everything ou encore Kazu Makino. Assurément plus pop que les autres albums du Français, Mirapolis est un album qui prouve une nouvelle fois que Rone est un personnage unique dans la scène électronique.
Un concert attendu
Cette date au Trianon était donc très attendue et complète en peu de temps. En effet, il est rare de voir un artiste de cette envergure dans une si petite salle. Le public était ainsi très en forme, et ce dès la première partie assurée par Noga Erez et son électro-pop entrainante aux influences rap. La chanteuse rejoindra plus tard Rone sur scène pour interpréter deux titres de Mirapolis, Down For The Cause et Wave.
C’est sur le coup de 21 heures que Rone déboule sur scène, dans un décor inspiré de la pochette de Mirapolis signée Michel Gondry, réalisateur incontournable de nombreux clips, notamment du mythique Around The World de Daft Punk, mais également de longs-métrages comme Eternal Sunshine Of The Spotless Mind, et qui a signé pour Rone une magnifique pochette colorée représentant une ville aux aspects irréels et fantastiques.
Entre l’épique et l’onirisme chez Rone
C’est donc au milieu d’étranges maquettes de gratte-ciels que Rone lance le concert en compagnie de John Stanier à la batterie avec le morceau Brest, single de son tout récent album. Les deux musiciens réinventent totalement le morceau, nous offrant une version rallongée et remodelée du titre original. On sait dès lors que Rone va s’atteler à réinventer totalement son répertoire tout au long du concert grâce notamment à la batterie de Stanier qui offre un aspect très organique à la musique.
Rone enchaine en mélangeant les morceaux de son dernier album (le fabuleux morceau-titre Mirapolis, le titre Lou basé sur la voix de sa fille imitant le cri d’un loup…) et les incontournables de son répertoire, comme So So So, Nakt, Parade et bien sûr le célèbre Bye Bye Macadam qui vient majestueusement clôturer le concert. Le tout fut accompagnée de lumières majoritairement bleues et rouges apportant une touche onirique à la performance du Français et se mariant parfaitement avec ses sonorités à la fois mélancoliques et puissantes.
Ce concert était l’un des tout premiers du Mirapolis Tour de Rone, comme il l’a souligné lui-même en lançant au public « désolé, je suis encore un peu le nez dans mes machines, c’est seulement le début de la tournée ». Cela nous donne assurément envie de nous plonger à nouveau dans son univers lors de ses prochains passages en France, notamment au Zénith de Paris le 15 juin 2018.
Une réponse sur « Rone impressionnant au Trianon »
[…] ainsi qu’à Opal Festival, au Mans, Lyon et Berlin et aux côtés d’artistes tels que Rone, Molécule, Saycet, Isolée et […]