Samedi dernier, la Cité musicale de Metz proposait un concert mêlant la musique classique à la musique électronique et le résultat fut grandiose. Retour sur un évènement qui en a convaincu plus d’un.
Principaux acteurs de ce concert, Derrick May, Francesco Tristano et l’Orchestre national de Lorraine ont réussi à combler une salle qui n’avait pourtant aucune attente particulière. C’est à 20h30 que la soirée débute en emmenant le public vers un univers différent de ce qu’on a l’habitude de côtoyer. Dès les premières notes, tout le public semble agréablement surpris et totalement convaincu. Le travail de Derrick May se mêle parfaitement aux claviers, violons, pianos et autres instruments de l’orchestre jouant de la techno retranscrite sur partitions : quelque chose de plutôt exceptionnel. Un orchestre était guidé par Dzijan Emin, ce chef d’orchestre macédonien, dont la carrière est synonyme de succès. Il a pu collaborer avec les grands Juan Atkins, Jeff Mills, et bien d’autres encore.

Derrick May a donc joué ses classiques comme It is what it is ou Strings of Life, classiques réinterprétés à sa manière par Francesco Tristano, ce pianiste virtuose qui a pris un plaisir évident à collaborer avec l’orchestre et le DJ américain. Le track Strings of Life a pu être interprété par le duo plus que dynamique composé par Francesco et Derrick May, enclins à une complicité certaine ; l’orchestre attendant à son tour de participer à la réinterprétation de ce fameux track. Le jeux de lumière n’a fait qu’ajouter de la valeur à cette soirée qui a su combler tous les spectateurs. En associant ses classiques à la performance de l’orchestre, Derrick May prouve que les deux genres musicaux peuvent être combinés avec harmonie et peuvent transcender la frontière entre les deux styles. De la techno métamorphosée, de la musique classique modernisée : un pari gagnant pour tous les artistes présents.
Malgré un show plus que sensationnel, la salle n’était pourtant pas entièrement pleine. Il semble encore difficile d’allier deux publics différents, un, amateur de musique classique et l’autre, passionné d’électro, devant un même concept. Néanmoins, ceux ayant fait le déplacement ce soir-là ont semblé apprécier ce mix déroutant et on pu faire l’expérience d’un événement palpitant.

Si ce mélange musical pique votre curiosité, Jeff Mills jouera le 5 avril à Toulouse aux côtés de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse. Derrick May, quant à lui, sera de retour en France le 26 avril à Paris pour l’événement Sons of Detroit.