Évènement qui gravit les escaliers à pleine vitesse, union sudiste du festif et de la jeunesse, cette année l’édition 2018 du Garorock festival promet une fois de plus d’élargir sa palette de couleurs et ses partitions afin de satisfaire une foule tout aussi nuancée. Prémices d’un vacarme qui cette fois-ci, on l’espère, se jouera sous le soleil intense de Marmande.
Cette année, voilà les bouchées doubles. Le très attrayant Garorock festival remet le couvert avec une programmation royale qui s’apprête à mettre sur le devant de la scène des têtes d’affiches affirmées face à des jeunes artistes convaincants. Ainsi, le mélange d’un line-up de rappeurs avec d’autres diversités, dont le maître du métal Marilyn Manson, annonce efficacement un public nuancé et dynamique. En effet, on a rarement vu une promesse aussi multiculturelle de la part de ce grand rassemblement du Sud Ouest. De Indochine à Damso, en passant par Dj Snake, Charlotte Gainsbourg, Roméo Elvis, Eddy de Pretto, Nekfeu, Macklemore ou encore Tryo, tout laisse à penser que l’évènement rameutera mixité et convivialité de taille. Cependant, dans cette annonce festive, qu’en est il de la scène électronique ?
Car si le festival jouit de ses rouages bien huilés, il tend également à se distinguer de part une programmation centrée sur les tendances et les goûts les plus populaires. Plusieurs commentaires de la foule underground peuvent alors témoigner d’un manque d’identification de genres tant appréciés par la rédaction. Ainsi, si l’annonce de l’évènement s’affûte comme un véritable défi pour toute une communauté, pour nous, elle s’impose comme une occasion inespérée de démontrer la force d’une culture qui sait résister aux tsunamis et aux vents. En effet, malgré cette forte démarcation des genres, Garorock répond tout de même à cet appel par des noms prestigieux. Ainsi les soirées oscilleront, et de manière tout de même mémorable, entre la techno acide de Nina Kraviz et Amelie Lens, le jeu édulcoré des compères de Bicep ou encore la transcendance des sonorités de The Blaze. Quatre têtes de scène qui serviront à sauver une nation et à prouver l’impossible, accompagnées par la fraîcheur instrumentale de Mura Masa, jeune talent tout neuf des festivals français.
Car n’oublions pas que le Garorock festival restera toujours cet équilibriste qui sait se mettre en danger. Et s’il est vrai que les choix musicaux départagent, nous ne devons pas oublier que l’évènement nous a jusqu’ici toujours convaincu avec de belles découvertes et une ambiance brulante unique en son genre. Du 28 juin au 1er juillet, ce sera à nous de vous prouver une fois de plus que l’underground est toujours prêt à en démordre et que ce festival prônera à jamais, et avec le sourire s’il vous plait, la diversité. On vous attend donc nombreux et déterminés pour nous porter renfort dans ce partage d’univers.
