Le 6, 7 et 8 juillet s’est déroulée la 24e édition du festival Astropolis autrement dit, la plus ancienne rave française. Entre dj sets dans la ville et nuit de clôture au manoir de Keroual, on vous raconte comment l’équipe du festival a su propager l’esprit de la fête au sein du pays de Brest.
Notre aventure commence le samedi après-midi. C’est toujours un plaisir de déambuler dans les rues et de voir des jeunes, adultes dont des familles, souhaitant se rendre aux différents spots musicaux de la ville.
C’est la messe annuelle, tous les passionnés bretons se réunissent là-bas.
La tangente
Tout le monde y trouve son compte, notamment les bambins avec l’Astrofamily offrant des animations comme le ventriglisse, l’atelier maquillage et le dj set de Sacha Mambo qui pour le bonheur des plus petits a passé une sélection house et disco.

Astro met l’accent sur les open-airs et c’est top puisque ça donne la chance aux collectifs de la région de se joindre à la fête tout en animant les quatre coins de la ville.
Radio Lune
En premier lieu, direction l’open-air principal d’Astropolis : Beau Rivage au Jardin de la Marine. Le before de certains, l’after pour d’autres, c’est ici que se regroupent la majorité des festivaliers pour chiller en début d’après-midi. Nous profitons d’une vue non négligeable sur la rade de Brest, l’occasion de s’asseoir pour profiter du spot en écoutant Fasme et ses machines, délivrant un live tantôt techno, tantôt acid, tantôt synthwave et toujours mélodique. Après ce moment agité en bonne compagnie, c’est au tour de Mac Declos de prendre le relais. Entre acid-house et techno, sa prestation n’a pas enchanté tout le monde. Nous avons donc décidé de quitter les lieux pour se rendre au square Alphonse Juin.

L’aventure se vit à plusieurs, c’est un voyage commun pour la scène locale. En effet, les organisateurs du festival ont donné rendez-vous à 5 collectifs bretons pour passer des disques ensemble.
On est tous potes, on échange sans cesse, personne n’essaie de griller personne.
Radio Lune
Une session mix entre passionnés devant des festivaliers se reposant encore de la veille, profitant des transats alloués par la ville pour l’occasion. C’est après une dizaine de morceaux que nous avons décidé de partir pour retrouver les vestiges du Lavoir Saint-Martin, investi par le collectif rennais NVNA.

Un lieu emblématique et chargé d’histoire une nouvelle fois réquisitionné pour ce long week-end. Un endroit plutôt intimiste réunissant une vingtaine de danseurs motivés à faire la fête. Notre parcours c’est terminé ici, sur les morceaux hardcore de Valerick et notamment sur « Fuck the system » de Satronica.
C’est ça qu’est beau, s’approprier aussi bien la ville de Brest en proposant des événements pour tous les styles et tout type de public. Tu te lances tranquillement tout le long des événements dans Brest pour finir sur une grosse claque à Keroual dans un bois transformé à cette occasion.
Wrac’High
En route pour Keroual
Fin de notre périple, on prend la navette qui amène jusqu’au festival. Scénographie, timetable sont les sujets principaux de discussions. Enfin arrivés, tous ont le sourire aux lèvres, le début d’une nuit enchantée au manoir de Keroual et de son bois mystique. Avant cela, il faudra marcher en compagnie des autres ravers, comme le dit si bien Jacques Auberger “Astropolis est un transport en commun”, une expérience à plusieurs selon Gildas “moi j’aime perdre les gens, bouleverser leurs habitudes, pousser la rencontre”. 22h tapantes, le festival ouvre ses portes, l’occasion de redécouvrir le lieu et de s’imprégner de sa féerie investi par Wrac’High et Les Oeils. Ceci, avant d’aller danser sur l’Astrofloor à la rencontre de Laurent Garnier, Le Dôme pour aller voir les pointures locales, la scène Mekanik dont Manu Le Malin a le secret ou encore La Cour et Le Red bull music boom bus.
Entre illusion, imagination et design, on nous a encore joué des tours. C’est une décoration très conceptuelle, non conventionnelle qui orne la scène de la cour. Tout d’abord on note le décor penché du plateau de la cour, les scénographes ont sans doute été influencés par l’art moderne. Ensuite, nos yeux se tournent sur les cubes que Les Oeils ont dissimulés autour de la scène. Entre géométrie et perspective, on a beaucoup apprécié ce décor novateur.

C’est une décoration tout aussi enchanteresse et poétique qui honorait le bois de Guilers. Composée d’ampoules éparpillées dans les arbres, en référence au doux surnom d’Astropolis, « la cité des étoiles ». Entièrement construite avec de la récup, simple, design, minimaliste et peu coûteux. C’est le pari qu’ils s’étaient lancés.
C’est Astropolis quoi, on a juste trop hâte de voir ce que va donner toute notre scénographie dans ce spot de fou !
Wrac’High
Wrac’High est à l’honneur des différents chill-outs, totalement réalisés avec des palettes pour être en totale cohésion avec le lieu investi.

On connaît le festival Astropolis pour les artistes invités, les scènes envoûtantes et l’euphorie qu’elles génèrent aux festivaliers. Notamment la scène de la cour sublimée par Les Oeils, qui transporte et laisse rêveur. Cette année, c’est LSD qui nous a tapé dans l’oeil. LSD c’est la combinaison gagnante entre Luke Slater de Planetary Assault System + Steve Bicknell + Function (David Sumner), le psychédélisme était à son apogée pendant cette performance hybride entre dj set et live où chaque artiste remaniait le morceau de l’acolyte.
Nous nous sommes rendus à la scène Mekanik pour voir le live de ISR (Satronica, Malke et Leny Dee), 3 pointures du hardcore de différents horizons. Quel bonheur de retrouver ces artistes survoltés et passionnés : Leny Dee, fondateur du label Industrial Strength Records, Malke avec ses drums énergétiques et Satronica, DJ et producteur de hardcore. Amateurs de BPM élevés, vous le connaissez surement grâce à son titre “Fuck the system” qu’il a, encore une fois, chanté pendant le live.
Dans ces moments-là, tu comprends pourquoi t’es là, pourquoi la musique électronique, pourquoi la rave. Gros moment de communion.
Radio Lune

En ce qui concerne le samedi après-midi, le temple de la musique électronique a encore une fois, su réveiller la ville en organisant des concerts gratuits et open-airs dans le pays de Brest. Ceci, en faisant appel à des collectifs et artistes aussi bien locaux que nationaux. House, techno, expérimental, hardcore et nous en passons, tout le monde y trouvait son compte. Entre rêverie collective et féérie, Astropolis fait toujours autant voyager. Pour son décor atypique le samedi soir, mais aussi par sa sélection éclectique d’artistes locaux (big up à H.Mess b2b Yann Polewka de l’Organisme Texture) et internationaux.
Nos premières soirées techno à 15 ans, c’était avec Astro, elles ont posé les bases de notre culture musicale électronique et de notre façon de faire la fête à travers cette musique, que ce soit en tant que ravers ou organisateurs : du respect, du partage et beaucoup de love.
Radio Lune
Merci à La Tangente, Wrac’High, Submarine Project, ÖND et Radio Lune pour leurs échanges.