Depuis 2002, l’équipe du Stereolux arbore avec Scopitone les cultures électroniques et numériques en proposant de nombreuses activités destinées aux curieux et adeptes de musiques électroniques et arts numériques.
Auparavant l’équipe gérait la fameuse Olympic (ancien cinéma qui est devenu une boîte de nuit au fil du temps), l’attrait est progressivement venu pour la musique dite « amplifiée ». Entre expositions et performances, DJ sets et lives ou encore des tables rondes, une grande excursion culturelle s’offre à Nantes. Derrière ce festival se cachent deux membres de l’équipe organisatrice : Jean-Michel Dupas, programmateur musique et Cédric Huchet, programmateur arts numérique. C’est avec ce dernier que nous avons pu échanger quelques mots.
L’équipe de Scopitone a cette volonté de provoquer son public dans son quotidien, cet art nantais de réinvestir des lieux et de transporter dans les univers des artistes. Les deux programmateurs apprécient également collaborer avec le patrimoine artistique de Nantes : des lieux emblématiques (Château des Ducs de Bretagne, Musée d’Arts de Nantes, le Jardin des Plantes) aux nouveaux lieux dédiés à la création et l’expression pluridisciplinaire (Stereolux, la Cale 2 Créateurs, la Maison des Arts de Saint-Herblain, Stereolux, Le Cinématographe). Concernant la programmation, Cédric Huchet tient à faire de réels efforts à maintenir et former des relations fortes avec des artistes du monde entier, que ce soit par le biais tables rondes, ateliers pour échanger et partager des cultures pouvant s’entrecroiser. C’est du 19 au 23 septembre que l’équipe organisatrice plongera les nantais au travers de différentes thématiques touchant au numérique (intelligence artificielle, arts visuelles, arts numériques, la tech etc.).
Des curiosités musicales

Le festival propose diverses performances d’artistes, notamment, pour sa soirée d’ouverture « Médian » de Hiroaki Umeda.
Habitué des lieux, l’artiste présentera son spectacle inédit : véritable combinaison entre danse, création sonore et création visuelle numérique. Cette fois-ci, l’auteur puise son inspiration dans les éléments microscopiques en tentant de répondre à la question : « Comment se connecter à différentes échelles, que ce soit celle de nos cellules ou celle de la Nature, qui nous dépasse ? ».

Egalement une performance à ne pas rater, « 100 keyboards » de Asuna Arashi. Pour cette expérience, une centaine de claviers-jouets diffusent des notes suspendues, au gré des touches que l’artiste bloque avec des spatules. Il en découle une véritable symphonie qui créé ce qu’on appelle un « moiré » : une expérience d’écoute unique spécifique au site dans lequel elle est jouée.
Deux nuits consacrées à la musique électronique
En plus de cela, Scopitone alloue un week–end consacré à la musique électronique pour danser au rythme de la techno, la house ou encore de l’expérimental. Le festival a su croiser les artistes masculins et féminins à parité en proposant aux festivaliers une line-up éclectique de qualité. Des artistes de toutes horizons viendront, on retrouvera notamment Nina Kraviz une tête d’affiche qui plus à présenter, Paula Temple fera trembler les murs de Scopitone avec sa techno industrielle foudroyante, Irène Dresel pour la douceur qu’elle emporte partout avec elle, Miss Kittin accompagnée de The Hacker : unique date française du duo en 2018 après un break de 12 ans, une exclusivité Scopitone. Ou encore Luke Slater de Planetary Assault System. On se laissera chavirer par Max Cooper qui présentera son nouvel album audio et video “One Hundred Billion Sparks”en exclusivité, entre ambient et experimental. Nous avons hâte de voir et d’entendre son live réservant beaucoup de surprises. On notera également la présence de NSDOS, un véritable créateur DIY, bidouilleur et féru d’expérimentations.
Pour plus d’informations concernant le festival, rendez-vous sur le site officiel.