Durant 4 jours les arts psychédéliques ont envahi notre âme et nous ont fait frétiller sur les plus beaux atours de la culture psytrance. Une édition encore bluffante du Hadra Trance Festival, qui nous a emporté dans les méandres du Temps et des Utopies.
Nous continuons de suivre attentivement la culture psytrance chez LOFI. Ainsi, nous sommes retournés au Hadra Trance Festival qui, l’an dernier, avec encore un franc succès promettait de belles améliorations. Plus qu’un simple festival de musiques, il s’agit d’un milieu artistique où l’art sous toutes ses formes est merveilleusement appliqué. Un état d’esprit où le bien-vivre ensemble est appliqué, avec un sensible respect de l’environnement.
Le Hadra Trance Festival ou « être comme chez soi »
Un état d’esprit où chaleur humaine et bon ‘vivre-ensemble’ priment
De grosses chaleurs la journée, des nuits bien fraîches le soir. Une édition complète avec tous les tickets vendus encore une fois. Malgré cette affluence et climat particulier, cela n’a pas empêché aux bénévoles d’être très souriants et motivés.
Plusieurs preuves qu’ils n’ont pas bâclé le travail et heures donnés : nettoyage au top, service chaleureux, bons échanges et l’envie de revenir faire du bénévolat. Côté sécurité, les équipes n’ont pas été rudes et n’ont surtout pas causé de ralentissement aux entrées.

Malgré les tensions globales actuellement dans le milieu, l’atmosphère générale reste sereine et bienveillante
Les échanges et les blagues étaient présentes entre les teneurs des stands et les festivaliers venant de toute part en France et ailleurs. L’enrichissement culturel et social primaient sur du jugement. Quel bonheur de se regarder avec un sourire aux lèvres, un simple geste affectif, le respect et l’acceptation de soi sans attentes. Pas de doute, de doux parfums sur le bonheur d’être ensemble nous ont embrumé tout du long.
Comme tout rendez-vous psytrance et particulièrement au Hadra Trance Festival qui regroupe surtout des passionnés informés de la culture, nous avons pu retrouver bon nombres de festivaliers croisés à d’autres événements. Il est rare que les participants ne fassent qu’un événement psytrance dans l’année, que ce soit des fidèles ou grands intéressés, le Hadra Trance Festival fait partie de ces rassemblements uniques et familiaux dans le genre.
Que ce soit entre troupes d’amis qui ont fait le voyage ensemble, ou revoir des têtes d’il y a des milliers de km, une réelle chaleur humaine nous enveloppais. Partager uniquement un repas, un café, un sourire en dansant, il est rare de distinguer autant de cordialité. Ainsi que de clémence et sympathie aussi directes. Nous nous sentions déjà à l’aise jusqu’au bout des pieds.
Ne manquer de rien
Quant au site, les contenus n’avaient globalement pas changé d’un poil. Les espaces chill pour se reposer avec tapis, café, thé, coussins et abrités ont été plus nombreux. Comme pour la quantité des équipements de festival, bien ajustée en fonction du nombre de participants et toujours aussi accessibles. A taille humaine, l’Hadra Trance Festival sait se distinguer pour son avantage de ne pas passer trop de temps à se déplacer entre chaque point et du cadre bucolique et très arboré du plan d’eau de Vieure.
Pour aller dans les détails, les douches et toilettes étaient de nouveau bien présentes. Assez pour tout le monde, et surtout très propres au quotidien. Avec particularité d’avoir à la fois toilettes sèches mais aussi toilettes en dur et douches en cabine. Un petit luxe qui nous marquera à chaque fois. et un merci à l’association Fête le Debout qui prévoyait des pisses-debout pour les femmes. L’attention de parsemer des stands de rafraîchissements et fun un peu partout rassure également. Que ce soit au camping, au chill, et sur le site, à prix libre pour toucher à tout.
Faire la fête, en toute sérénité
Pour continuer dans l’esprit de faire la fête dignement en s’ouvrant sur une culture à pratiquer tout le long du festival, n’oublions pas le repos et l’alimentation. 4 jours de festival et profiter de beaux concerts demandent de l’énergie.
© Ephem’R © Ephem’R
Puisque le bien-être des participants fait partie des objectifs du Hadra, tout est calculé pour que chacun puisse avoir son cocon . Que ce soient les espaces chill ou les hamacs dispatchés sur le site et les coins d’ombre. Pas besoin de bâtir massivement. Il est facile d’observer que chaque installation au Hadra Trance Festival est pensé pour préserver au mieux l’environnement et offrir du confort aux festivaliers à la fois.
Glaces, gaufres, crêpes autres desserts, thé chai ou encore café berbère ne manquaient pas de nous émoustiller également les papilles. Bien différents produits sont à disposition pour le plaisir de tous. Cuisine végé et vegan, asiatique, fournée de pommes de terre, pizzas, tartiflettes, burgers et bien d’autres encore ont su nous requinquer plus d’une fois. Du confort comme à la maison.
L’art de jouer avec le Temps et les Utopies
Si nous sommes revenus au Hadra Trance Festival, c’est bien pour l’aspect coquet et ravissant du site. Des horloges et autres embranchements liés au Temps parsemaient le plan d’eau de Vieure. D’autres décorations notamment fluorescentes nous ont encore ravi à jouer et admirer les installations de nuit. Petit clin d’oeil cette année au jeu de dessin mêlant lumière et sable, où plusieurs ont pu exprimer leur fibre artistique.

Pour parler d’autres artistes, les jongleurs de feu se sont produits plusieurs fois à cette édition. Un travail superbe qui nous éblouit à chaque fois. Des artistes déguisés en créatures ou body-paintés de manière fluorescentes nous ont aussi enchanté tout le long du festival. Il n’y avait pas un jour où l’art n’était pas figuré sous une forme différente. Un bel honneur à l’art psychédélique.
Concernant les nouveautés, des promesses artistiques furent prodigieusement tenues. La scène chill et alternative ont redoublé d’ampleur. Des scénographies et décorations somptueuses ont respecté les attentes des festivaliers venus l’an dernier.
Tout particulièrement, la scène alternative, bien plus imposante, a montré un travail extrêmement minutieux et fastidieux. Les jeux de lumière et vjing engagés ont fait rugir plus d’un festivalier. Des prestations aussi spectaculaires qu’à la Main Stage.
Une Solaris stage monstrueuse
Musicalement, de la belle techno était de mise. Des ambiances cosmiques, intimidantes ainsi que funky. L’artiste Okapi mit d’ailleurs tout le monde d’accord. Des remix originaux de grands classiques nous ont bien fait rire et danser. D.REC nous a propulsé dans des vibrations électroniques à en perdre la tête. Des virées planétaires que nous ne serons pas prêts d’oublier. Cirklz dans son genre nous a bluffé aussi pour sa prestation avec un megamix bien varié qui mettait de bonne humeur à chaque transition. L-XIR nous a rappelé sa maîtrise de l’électro avec un mélange de minimal et psytrance détonnant. Nëru est revenu pour notre plus grand plaisir apaiser nos âmes avec délicatesse et profondeur dans son live act. Enfin, pour terminer sur l’Alternative Stage, Triforce a su révéler le meilleur de la dark scène avec frénésie.
La Temple stage centre du Temps
Pour en venir à la Main Stage, plusieurs horloges figuraient le temps. Cela changeait d’un grand écran de mapping. Cette année plusieurs étaient représentés de plus petite taille. Mais tout aussi perturbant et féeriques. La canopée était riche en couleurs chaudes. Un air de pays aux merveilles régnait. Accompagné d’un système son toujours de pointe et de lâchés de peluches en tout genre.
Il serait encore difficile de trier nos coups de cœur musicaux à la Main Stage tant que les concerts nous semblaient si puissants le soir et funky la journée. Miss Tekix ne manque pas de prendre toujours plus de vigueur et précision, SHOTU nous a emportés dans des courses sensationnelles, Talpa a réveillé les plus sauvages d’entre nous. Ou bien Electric Universe et sa guitare qui ont électrisé le public, Curious Detail qui nous remémore combien nous aimons la psytrance.
Une belle preuve d’amour à la fois pour la culture psytrance et les festivaliers
Les deux scènes complètement ont été revues et restent toutes aussi fantastiques d’année en année. Les mêmes et beaux mots nous reviennent encore pour décrire en globalité l’ambiance : chaleur humaine, communion entre les artistes et un public de feu. Que ce soit en journée ou le soir, il y avait toujours des danseurs ou admirateurs en face des spectacles donnés.
Enfin, nous finirons sur la scène Chill majestueusement repensée cette année. Une scénographie pour le coup à couper le souffle qui en a charmé plus d’un. La preuve, il fut difficile à partir de vendredi d’y trouver sa place.
Au-delà de la musique, se revigorer l’esprit et le corps
Encore plus d’ateliers variés, de conférences. Des expositions d’oeuvres toujours aussi raffinées, des séances de massage à tout moment et à prix libre. Il en est même compliqué de tout faire. Apprentissage de l’Ayurveda, médecine traditionnelle de l’Inde, construire un nichoir soi-même, la mixité dans le milieu culturel, et bien d’autres ont illuminé nos journées. La culture psytrance ne tourne pas qu’autour de la musique. Le Hadra Trance Festival aime présenter différents acteurs partageant leur savoir-faire, connaissances dans une convivialité sans précédent. Conjuguer concerts de qualité et autres activités, vivre la fête autrement, en est la preuve du Hadra Trance Festival.
© La pellicule de Laëtitia
En termes de petits points négatifs, hormis l’attente au tout début du festival dû à une annonce tardive de la Préfecture sur l’accès du festival donné que le jeudi au lieu du mercredi, nous avons été conquis. Une anecdote assez particulière puisque le Temps était l’un des thèmes de cette année.
Un rendez-vous psytrance qui nous touche à chaque fois et nous ravit même dans ce récent lieu qu’est le Plan d’eau de Vieure. Des investissements bien servis à escient car cela se ressent avec un charme naturel bien amplifié par les doigts de fée du Hadra.
Il nous tarde déjà d’être à l’année prochaine pour jouer à nouveau, et différemment psychédéliquement, avec le Temps.
2 réponses sur « Figer le temps, au Hadra Trance Festival »
[…] par Amani (Desert Dwellers), Tube & Berger, Mollono Bass et Nick Warren par exemple. Le Hadra Trance Festival ou encore Château Perché sont des festivals où Mula a déjà joué […]
[…] de rencontres, d’apprentissage et de partage avec son public. Que ce soit au travers de son festival, de ses ateliers et de son label, pôle scénographie et bien […]