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Entretien avec Bredren, les maîtres de la deep drum & bass

Arrivé dans la drum & bass il y a 8 ans, les belges du trio Bredren explosent sur la scène Européenne avec leur patte deep et liquid. Entre organisation de soirées, nouvel EP et de nombreuses dates, le groupe signé sur 1985 Records s’est entretenu avec nous. Avant la soirée Tartine à Paris le 22 février au Cabaret Sauvage. On pourra y voir Calyx & Tebee ou encore Emperor…

Tout d’abord il faut rappeler que vous avez un passé dubstep (principalement avec Requake). Comment expliquez-vous ce désir d’aller vers un projet de trio drum & bass ? Il y’a t-il eu une révélation ?

On a toujours été dans la drum & bass, même avant notre projet dubstep Requake. En fait, c’était un projet drum & bass au début. On a commencé des productions et ça semblait plus facile de partir sur des bpm’s plus bas. Ensuite les choses se sont enchaînées rapidement avec Requake. Et après un moment, quand Requake était vraiment installé comme un projet dubstep, on a rencontré Dieter à un concours de dj local et on a commencé à parler et à refaire de la drum & bass. C’est comme ça que Bredren est arrivé sur la table. 

Vous avez récemment sorti un EP sur 1985, le label de Alix Perez. Est-ce qu’il s’agit d’un accomplissement pour vous ? Pensez-vous que c’est sur ce label que votre musique correspond le mieux ?

Nous suivons évidemment Alix Perez depuis le début. On a toujours pensé qu’il a une bonne approche de la drum & bass, authentique et fraîche. On continuait de le suivre et il a disparu pendant un moment et a fait d’autres projets comme « Shades » (Alix Perez & Eprom). Mais il est revenu avec quelques bonnes tracks drum & bass sur Exit Recordings et Critical Music avant de lancer le label. C’est donc une grande réussite pour nous, de pouvoir sortir un EP en solo sur son label 1985.  Nous pensons qu’une partie de notre musique convient au label, c’est certain, mais quand même : nous essayons de faire des morceaux que nous aimons personnellement et on ne veut pas tant que ça soit estampillé par un nom de label.

Vous organisez également des événements « Bredren invite » à Bruxelles et qui se déroulent très bien. Pouvez-vous nous en dire plus ?

On a pensé qu’il était nécessaire de mettre en place un événement drum & bass fort, de qualité et bien installé à Bruxelles. On a organisé de nombreux événements au fil des ans, mais rien d’aussi poussé que « Bredren Invites« , une soirée drum & bass organisée par Bredren dans la capitale belge, tous les 4 mois, avec le soutien de toute la scène belge (producteurs / DJ, photographes / vidéastes, partenaires médiatiques, collaborations étroites avec d’autres promoteurs, etc.). Pour l’instant, tout va bien, on continue à travailler dur pour maintenir la qualité et l’expérience globale de la soirée.

Envisagez-vous de faire une version export, ou c’est un concept principalement axé sur la région de Bruxelles ?

Comme le concept est assez jeune, on aimerait d’abord l’étendre et l’établir à Bruxelles. On pourra envisager le concept à l’export au moment venu. 

Comment voyez-vous l’évolution de la scène dnb ? D’une part, il y a un fort mouvement de saut vers le haut, mais d’autre part, le dnb liquide est toujours debout et le fait bien. Comment voyez-vous cela ?

Au fur et à mesure que notre son et nos préférences devenaient plus spécifiques, nous sommes passés d’une compréhension large de la scène à une vision plus ciblée de la scène. Mais à première vue, il semble que la drum & bass (et plus précisément la partie la plus deep du paysage) se porte très bien en ce moment ; les soirées sont sold out, les producteurs et les dj jouent partout dans le monde, beaucoup de groupes établis ont lancé leur propre label avec succès, la musique est achetée partout dans le monde, les fans sont nombreux et reviennent. Nous voyons beaucoup de visages souriants dans les raves, c’est donc une bonne chose !

Avez-vous déjà joué en France ?

Oui, plusieurs fois maintenant. Les meilleurs souvenirs sont Dusk DNB à Toulouse et Forever DNB à Paris (tous deux dans un club appelé « Rex », quelle coïncidence). Mais on aimerait bien venir plus souvent en France, les ravers sont sympas là-bas ! C’est toujours un plaisir.

Pour finir, on demande généralement aux artistes quelle chanson est leur petit point faible. Celle que vous cachez à vos amis pour l’écouter. Ça peut être une Céline Dion, SelenaGomez, ou autre !

(Adrien) Cardi B – Be Careful. 
(Dieter) Billie Eilish – Everything that I wanted 
(Sebastien) Da Tweekaz – Frozen 

Merci d’avoir répondu à nos questions ! Vous pouvez donc retrouver Breden avec entre autres Calyx & Tebee et Emperor au Cabaret Sauvage le 22 février à Paris. Pour chopper vos places ça se passe ici. On a hâte d’y être en tout cas. 

Par Jean-Baptiste

Paris, France.

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