Il y a quelques mois, 193 Records profitait de l’entrain pour les soirées drum & bass à Paris pour lancer un nouveau concept de soirée: Tartine. L’idée ? Réunir la crème de la drum & bass tous les deux mois dans un lieu atypique de Paris. On était présent pour leur première le 22 février au Cabaret Sauvage. Débrief et impressions sur une nouvelle lignée de soirées qui va faire du bruit.
Un lieu chargé d’histoire
Tartine, c’est un peu la petite nouvelle dans les soirées parisiennes. On savait déjà ce dont le label 193 Records était capable en matière d’événements (Ambassad, Drop in Bass…), et cette nouvelle soirée était attendue de pied ferme par les junglists. Car en effet, Tartine a la particularité d’accorder une bonne place de son line-up aux sonorités deep et liquid, et le tout sur un grand format.
C’est donc au Cabaret Sauvage, salle emblématique où la bass music a acquis ses lettres de noblesse à Paris, qu’avait lieu la grande teuf. On apprécie le fait d’être dans un des clubs les plus atypiques de Paris avec son toit en forme de chapiteau. En effet, selon les aficionados “l’ambiance à la fois feutrée et burlesque est restée la même, avec la modernité en plus”. On appréciera également le système son, réglé à la perfection.

Côté musique, c’est les vétérans Blunt & Pohy et adeptes du vinyle qui s’occupent de l’opening. S’ensuit un set chirurgical assuré par Bredren qui fait vibrer tout le chapiteau, avec leur style deep qu’on leur connaît. Vient ensuite le tour d’AC13 & Ben Snow. Jeunes prodiges de la scène drum & bass depuis tout juste un an, ils n’hésitent pas à mélanger les styles, entre jump up et deep pour créer une fusion surprenante. Il ne fait aucun doute qu’ils feront parler d’eux, surtout après l’énorme bordel qu’ils ont réussi à créer sur le dancefloor.
Des artistes et un public au rendez-vous
Ensuite, les artistes sans doute les plus attendus de la soirée, le célèbre duo londonien Calyx & Teebee. Ils délivrent quand à eux un set tribal et sombre, non sans oublier quelques titres phares tels que “Elevate This Sound” et “Pure Gold”. On regrettera cependant un manque de diversité dans le choix des tracks.

Impossible de reprendre notre souffle à l’arrivée d’Emperor, producteur de génie et figure de la drum & bass internationale. Le neurofunk se fait attendre, mais l’énergie de l’artiste s’empresse de balayer nos doutes. Enfin, c’est le Lyonnais Mc Fly qui clôture en beauté cette soirée avec une heure de doubles-drops destructeurs à laisser pour morts les derniers skankers.
Parmi le public, on notera une énorme majorité de réactions et de remarques positives sur le lieu, l’organisation et la programmation. Il faut dire que l’ambiance et l’espace allaient vraiment de pair pour donner libre cours au public de s’exprimer.
Pour résumer, la Tartine a de beaux jours devant elle et cette première édition nous l’a prouvé, avec un line-up bien choisi dans un lieu mythique. On a hâte de la prochaine, qui sera le 3 avril avec une programmation copieuse dont Skeptical, The Upbeats, ou encore Current Value !