La culture qui reste encore bien sur le qui-vive attend toujours des précisions et textes. Ceux-ci aideraient à son redémarrage en sortant du confinement du COVID-19. Un groupe de travail a été effectué le 28 avril par Audiens Care Service et François Bricaire. Il y énonce plusieurs recommandations pour la réouverture des lieux de spectacles et autres activités autour. Voici un résumé de ce qui pourrait nous attendre dans l’organisation des prochains événements en France.
Comment les lieux de spectacles vont-ils refonctionner ? Devant quelles conditions et réglementations les acteurs de la culture vont-ils devoir faire face avec le COVID-19 ? Quelles stratégies prévoir ? Le professeur François Bricaire a tenté d’y répondre, membre de l’Académie de Médecine. Ceci, dans un rapport de 32 pages pour Audiens Care Services, fin du mois d’avril 2020.
Une dizaine de professionnels et organisations représentatives du secteur public et privé de la culture en France dans toutes les disciplines ont été auditionnées.
3 axes de travail qui en ressortent
« Le premier, de loin le plus difficile, concerne les spectateurs. Par leur nombre, par le fait que selon l’intensité ou non du testing. Par la promiscuité dans la salle et dans les lieux communs (toilettes, couloirs, buvette bar/comptoir, entrée, file d’attente…), ils forment l’essentiel du sujet.
Ensuite, viennent les employés permanents et intermittents (artistes et techniciens notamment). Moins nombreux mais dont les lieux de spectacles sont responsables en tant qu’employeur d’un point de vue sanitaire. Certains spectacles vivants supposent une grande proximité entre artistes, ce qui est une difficulté importante.
Enfin, les lieux et salles elles-mêmes et le matériel de spectacle peuvent être un sujet complexe en situation COVID-19. Comme, par exemple, les instruments à vent ou à corde dans un orchestre qu’il faudra désinfecter entre deux représentations ».
Les activités de spectacles constituent une activité vitale à la nation
François Bricaire
La réorganisation des futurs événements s’avère bien difficile. Requérant alors une réelle transformation des habitudes du public mais aussi des professionnels de la Culture. Évidemment, le professeur souligne bien que si ces recommandations sont acceptées par le gouvernement, bien que contraignantes, elles doivent aboutir. Sinon « Hors la mise en place de ces “bonnes pratiques du déconfinement”, ils devraient accepter de ne pas ouvrir ».
Trois objectifs fixés :
- Protéger et informer le public
- Organiser ses parcours pour lui permettre d’assister au spectacle
- Aseptiser les lieux de spectacles et les matériels : ventilation et nettoyage
Des principes généraux :
- Le maintien des gestes barrières adoptées aux salles de spectacles. Éventuellement gradée selon le niveau de confinement et la disponibilité d’outils barrières (masques, tests…)
- Une organisation des spectateurs pour prévenir les risques de contamination des personnes encore naïves
- Un principe médical : le spectacle ne doit pas créer un risque de contamination supérieur à celui accepté par le niveau de confinement/déconfinement.
Parmi d’autres généralités, il est suggéré de maintenir une distanciation de 1,5m ou 1m. Ceci, avec port obligatoire ou recommandé du masque. Ainsi que le lavage qui serait obligatoire ou facultatif des mains au gel hydroalcoolique à l’entrée et sortie des salles de spectacles selon le niveau de déconfinement posé. Pour les lieux clos, s’asseoir avec une distanciation de 1m au minimum. Voire 2 sièges d’écart qui seront prévus entre les spectateurs avec une aération importante après la séance et un certain nettoyage selon des règles précises.
Pour les grands groupes d’artistes, ou les orchestres, ces mesures sont donc difficiles
Une distanciation des musiciens d’au moins 1m est demandé. Ceci afin de « privilégier la séparation des musiciens à vent entre eux et par rapport à ceux à cordes qui peuvent porter des masques. Pour la protection autour du musicien à vent, mettre, si possible une ventilation à flux laminaire descendants pour plaquer au sol le plus rapidement les aérosols ou isoler les musiciens à vents derrière des panneaux. »
Bien que ces réflexions semblent compliquées à instaurer en face du COVID-19, François Bricaire tente de motiver. En rappelant : « la priorité est de donner confiance au public pour qu’il revienne au spectacle et il importe que ce public voit et comprenne les efforts faits » et sur la formation des personnels.
Pour accéder au document en intégralité, c’est ici.
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