Face à la crise actuelle et les problèmes liés à la distanciation sociale, les clubs se battent pour continuer à exister. Et pour ce faire, on peut dire qu’ils ne manquent pas de créativité. C’est ce qu’on a vu ce week-end, avec la réouverture spéciale des clubs de Berlin.
En effet, les restrictions allemandes se sont assouplies vendredi dernier. Tous les clubs dotés d’un espace extérieur sont autorisés à rouvrir, dont le Sisyphos, Wilden Renate ou encore :// about blank ! Mais attention, on reste très précautionneux en outre-Rhin. Certes, il y a de la bonne musique, mais des « no dancing rules » sont mises en place.
Ainsi, l’ambiance est plus chill qu’autre chose, avec une offre de boisson et des food trucks pour s’alimenter. Tout le personnel et le public doit porter un masque, et les lieux doivent fermer à 22h.

Une solution temporaire
Bien que cette réouverture nous fasse chaud au cœur, on ne peut s’empêcher d’avoir des inquiétudes sur le long terme. Il y aura-t-il un modèle économique viable pour ces clubs tant que pandémie sera en place ?
En effet, les règles de distanciations sociales semblent totalement incompatibles avec le modèle économique de ces clubs. Ainsi, le club FZW de Dortmund fait le constat suivant sur la situation:
« Si beaucoup moins de personnes sont autorisées à se rendre sur les sites à l’avenir, l’occupation maximale serait d’environ 20%. Cela signifie que les coûts ne peuvent pas être couverts par les revenus des billets et des boissons, car les prix ne peuvent pas être augmentés de cette manière. Indépendamment du fait que personne n’aime imaginer une telle situation de concert ou de soirée club. »
Dans le prolongement de ce constat, une vingtaine de clubs Allemands dont le fameux Berghain ont adressé une lettre ouverte au gouvernement. Ils face à leur situation économique périlleuse, ils font plusieurs propositions résumées par le média Allemand Fazemag:
« Face à des scénarios possibles tels que le surendettement, l’insolvabilité ou une charge de coûts fixes excessivement élevée , les signataires de la lettre demandent, entre autres, une réorganisation des programmes de crédit, la sécurisation de la liquidité, une subvention à coût fixe, un ajustement des conditions de travail à court terme, un taux de TVA réduit (par exemple sur les boissons lors des concerts), subventions d’investissement pour des investissements durables et exclusion des événements de danse de la taxe sur les divertissements. »