Pour réchauffer nos coeurs et âmes en manque d’évasion orientale, le frais duo Yarosslav nous conquit avec un nouvel EP Elephas à la douceur suave. En route vers des contrées chaudes, aux chants poétiques et à une musique électronique organic house.
Rituel Recordings que nous aimons suivre, est un label aux musiques orientales, oniriques, parfois downtempo, house aux allures tribes et ethniques. Auteur de divers événements et festivals à Paris en open-air semblables à de petits oasis, c’est un de leurs artistes, Yarosslav que nous rencontrons aujourd’hui.

Un duo français qui compte bien nous faire voyager
Yarosslav c’est un clin d’oeil à nos ancêtres slaves et à nos racines de l’Europe de l’Est. On voulait créer un duo car on avait une vision commune : celle de jouer live avec nos instruments en étant accompagnés de machines et d’ordinateurs.
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Anton a découvert Ableton et s’est empressé de m’en parler (Viktor). On a exploré ensemble en créant notre premier morceau (Blue Deep). A l’époque on ne connaissait pas grand-chose à la production mais on avait un background de musiciens – ayant joué dans plusieurs groupes auparavant, Anton en tant que guitariste/chanteur et moi (Viktor) en tant que batteur.
Des voyages qui vous ont influencé ?
Deux voyages nous viennent à l’esprit. Et ils sont plus ou moins longs. On a vécu pendant 1 an aux Pays-Bas, à Utrecht. Là-bas, on a pu jouer dans des house parties – c’est-à-dire des soirées non officielles organisées par des connaissances. L’ambiance était incroyable dans ces maisons transformées en club le temps d’une soirée. Et tout le monde avait un goût prononcé pour la musique électronique. Par ailleurs, on était résidents d’une soirée dans un club à Utrecht même. Enfin, on a pu aller voir en live tous nos musiciens préférés. Et c’était une grande source d’inspiration pour nous : Weval, David August, Satori, Rampue, et bien d’autres…
Le deuxième voyage nous ayant inspiré est notre tournée en République Dominicaine. Le contact avec le public et la découverte du pays nous a vraiment touchés. Soit dit en passant, nos dates en Roumanie, en Grèce ou en Espagne, au Luxembourg, en Allemagne sont aussi des moments particuliers pour nous.
Un moment marquant au coeur de cette vie culturelle
Vous savez, chaque salle, chaque venue a son propre backstage. Et avec le temps, on a remarqué que tout le monde ne l’aborde pas de la même façon. Je pense à Heidelberg. On a fait un live là-bas pour un festival de petite taille. Et il se trouve qu’on a rarement autant profité des moments off en backstage. Les organisateurs étaient hilarants. Juste pour vous donner un détail: dans le backstage, on nous avait précisé qu’il y aurait un “jacuzzi” et quand on est arrivés, on a découvert une piscine gonflable de 3m de diamètre. Ah, et au fait, elle était rempli d’Allemands nus dedans ! Bref, c’était dingue sur plein d’aspects. On s’est bien marré.
Des artistes à nous citer ?
Weval, David August, Rampue, Caribou, Royksopp !
Plus musique à l’image, production et remix, mix en studio ou live ?
EVERYTHING. On a assez d’énergie et d’inspiration pour tout ça !
Pourquoi « Elephas » pour votre nouvel EP ?
C’est l’histoire d’un animal mystique, d’un esprit dont la démarche est lourde et marquante. Elle fait penser à celle d’un éléphant.
Qui chante ?
Anton est le chanteur lead. Et moi (Viktor) je fais des choeurs.

Quels challenges pour vous de produire ce genre de morceau, comment s’en est déroulée la production ?
C’était à vrai dire plutôt une libération ! On s’est défaits de toute restriction propre au genre électro. On a squizzé le tempo, la rythmique, toutes les règles et on a fait un son qui nous ressemble. Il rappelle nos voyages en Amérique Latine et nous a permis de nous exprimer avec nos instruments. Le challenge était d’enregistrer tous nos instruments avec une qualité irréprochable et pour ce faire, nous avons été accompagnés par notre ingénieur son de prédilection: Arsène Roy. Il possède un studio très cosy dans le 20ème arrondissement de Paris : Studio Dupark.
Des mots à dire sur Lucas Musto et Xique-Xique ?
Un grand merci à Lucas Musto et Xique-Xique qui ont délivré des remix d’une classe indéniables. On a adoré le travail de fond qu’ils ont effectué sur le sound design, la structure et l’approche des morceaux. C’est un plaisir de faire cette sortie ensemble.
Procurez-vous l’EP ici.