Un animal bien étrange fait son apparition. Zesloth nous attire dans son univers sombre mais séduisant, une jungle sauvage et terrifiante où des rythmes fracassants d’électro tambourinent le sol. Entrez dans le ‘Sloth Empire’ où intonations tribales et atmosphères chaotiques règnent dans cet album purement électronique et entraînant.
On y retrouve un style à la Danger, Gojira. L’artiste parvient à nous étonner et à nous partager son amour pour les machines au travers de l’intensité qu’il exprime dans ses morceaux.
Au portail d’Eam Arkatoria, c’est avec frissons et émerveillements que l’on pose nos premiers pas dans cet univers si sombre et intrigant.
Zesloth, un « faux » paresseux
Zesloth fait de la musique depuis tout petit, ses 7 ans pour être précis. Il a appris les bases avec des cours de solfège, le sens du rythme à la batterie. Passé par un groupe de rock, il s’intéresse ensuite à la guitare, avec une enfance fortement imprégnée par le rock métal (Slipknot, Chimaira, Rise Against, Pleymo…). Il découvre l’électro en écoutant du Griz, Skrillex, Bonobo et prend goût à s’évader dans cet univers si riche qu’est l’électro. En 2018 il se lance seul dans la MAO pour définir son propre style, inspiré par Gojira, Lorn, Danger, Malaa… et la jungle.
Il déclare même que cette crainte de l’homme parfois pour cette nature si sauvage et vivifiante, parfois inconnu le fascine. Ce sont des sensations et atmosphères uniques, fantastiques, sombres et froids. Il s’identifie alors à la tribu de sloth (qui sont des paresseux (animaux)). A l’aspect sympathique et bienveillant, il contraste avec la production de Zesloth qui joue avec un environnement sauvage où les risques sont à prendre tous les jours sur des terres aussi dangereuses et inconnues, surtout pour l’homme.
Sloth Empire, la review track par track
▶Maaku : la présentation d’un personnage s’aventurant dans ce Sloth Empire. Un personnage tribal qui va apprendre les dures lois de cette jungle.
▶Djulah : des sonorités asiatiques nous enchantent et donnent un aspect féérique au voyage musical. Les transitions s’enchaînent naturellement, laissant place à des passages électrisants, démontrant toute l’intensité et pouvoir de l’électro.
▶Urus : on semble perdu dans la jungle, presque désespéré ou trop intimidé par l’environnement si étrange qui nous entoure.
▶Ahiku : des sonnettes féériques nous réveillent, pour que finalement l’électro de Zesloth insuffle puissance au protagoniste de l’album, qui réussit vaillamment à s’imprégner finalement de la jungle.
▶Karnut : ballade effrénée et dansante. On se laisse vaciller dans un tourbillant dansant et entraînant aux allures de synthés rétros. Un étonnant chemin qui file pourtant si bien à l’aventure.
▶Thiat : des sonorités techno prennent le dessus avec des percussions finement enchaînées.
▶Nefu : ce n’est pas notre préférée au vu des passages un peu trop edm typés Skrillex. Une nostalgie nous prend, on repense à la forte époque pourtant de cet artiste, de Malaa et Danger qui rassemblent si bien du monde par le bruit tonitruant de leurs machines.
▶Sinu Aes : on plane sur des altitudes impérieuse, un air de victoire se dessine. Il est certain que le paresseux a su intégrer un paysage bouillonnant, accompagnées de montées intenses, au fur et à mesure de son album.
▶Wookdo : on alterne entre doux sauts aériens voire gravitationnels avec course électro déchirante. Une fin donc bouleversante qui intrigue sur la découverte de ce Sloth Empire.
Suivez l’artiste ici.