Mind Gates est le point d’entrée pour entrer dans la rave de l’esprit sauvage Kromozom. Réveillez donc l’âme de danseur invétéré et tribal qui résonne en vous, sur des airs d’acid, tribe, techno et trance. De quoi vous remettre en selle pour un beau galop mené par un artiste en fort devenir. Une sortie sur le label nantais Esprits Sauvages.
Kromozom est un artiste nouveau chez le label nantais Esprits Sauvages. Un label dont nous avons déjà parlé qui valorise les musiques électroniques alternatives dans le Grand Ouest. Très bel étalon que voilà, il sort l’EP Mind Gates à la suite du succès de son premier EP sorti sur vinyl ‘Shaman00’.
A l’identité artistique forte avec un militantisme actif pour le milieu underground, Kromozom est un artiste riche en histoires qu’il sait indéniablement conter dans ses productions
Kromozom est déjà soutenu et remarqué par des entités de qualité comme Diffidatik Records, Ekosystem, KTB Soundsystem, Jungle activist et Collectif Blockchain.
On distingue dans chacun de ses morceaux un univers singulier qu’il sait raconter avec progression moultes péripéties. De sonorités techno caverneuse à des lignes acid électrisantes aux ondes psychédéliques et tribes ensorceleuses, un bon voyage aux portes de la rave s’offre à vous !
Bien que Genesis, le premier morceau nous a bien aguiché pour son appel fort à la rave, une sirène très réussie, notre favori reste Transhuman. Des notes psychédéliques donnent une énergie particulière à l’ambiance, accompagné de sonorités orientales qui rendent le tout bien atypique et tribal. On salue le talent de l’artiste à savoir mélanger aussi bien des genres musicaux alternatifs, déjà très intenses par leur propre singularité originelle.
Afin de donner plus de matière à cette entrée aux portes de la rave avec Kromozom, on lui a posé quelques questions pour que vous en sachiez plus sur ce producteur.
LOFI | Salut Kromozom, parle-nous de la musique et de la production. Cela représente quoi pour toi ?
Kromozom : la création à toujours eu pour moi une grande importance, il m’est inimaginable de vivre sans produire. La musique est un medium qui fait appel essentiellement aux sensations, c’est à la fois un grand défouloir émotionnel mais également quelque chose d’essentiel.
La scène underground, ce sont quelles fiertés pour toi ?
La culture underground n’est pas un choix mais résulte peut-être simplement d’une réalité : un monde dans lequel moi et d’autres ne nous reconnaissons pas. L’ordre établi ne m’intéresse pas.
Des artistes qui te font frissonner ? Une claque musicale dont tu as eu du mal à te remettre ?
J’ai été particulièrement marqué par des albums comme « Bricolage » de Amon Tobin, « Music has the right to children » de Boards Of Canada, « Vabern» de Popof ou « Aligmenent » de Zyce.
J’aime la musique qui parle à l’esprit. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’affectionne autant la musique électronique : la frontière du réel n’existe pas.
Des moments importants depuis tes débuts dont tu aimerais nous parler dans la musique ?
Avec des copains on as participé récemment à l’organisation des « Manifestive » de Nantes, qui ont eu lieu tout les quinze jours après janvier. Peut-être certains ont vu passer notre char parapluies ? C’était terrible. Une sacrée énergie, ça faisait vraiment du bien de voir toute cette motivation et ces sourires. La manifestation semble être une des dernières zones d’expression encore active (et autorisée), profitons-en !
Tes joujous favoris en ce moment pour produire ?
Je crois que j’ai développé une addiction aux synthétiseurs. A ce jour il ne semble y avoir aucun remède. J’adore faire de la synthèse, ça fait à la fois du bien au corps et à l’esprit. J’invite tous ceux qui n’y connaissent rien à essayer !
Tes plus grands plaisirs quand tu fabriques un EP, et/ou tes difficultés ?
Mes titres sont toujours synonyme d’un moment présent, des émotions qui l’entoure à sa création. Ca fait l’effet d’une décharge électrique. Dans chaque morceau j’essaye d’apporter un petit quelque chose de neuf, au travers d’un petit élément subtil, unique. Je crois que le plus grand plaisir quand je produis se trouve ici ! Quand je suis devant ce fait accompli… Cela me donne des frissons !
Quelles ont été les motivations, fondations à l’origine de ton EP Mind Gates ?
Je ne cherche pas toujours à donner du sens à ce que je fais, même si mon travail s’articule autour de plusieurs sujets clés auxquels je prête une attention particulière. J’aime leur faire écho au travers des noms que je choisis pour mes morceaux.
L’un de ces sujets est le transhumanisme. Dans un monde où l’électronique est de plus en plus omniprésente dans nos vies, liée jusqu’à notre intimité. Il me semble important de rappeler que quand bien même nous deviendrons des machines nous resterons Humains.
C’est également un sujet que j’ai abordé au travers de mon dernier clip « 8th floor ». En faisant la liaison entre la musique, la religion et la société, je souhaite amener mon public à se questionner sur notre libre arbitre en tant qu’individus.
Malgré la crise, tu n’as pas perdu l’envie de continuer dans le secteur culturel, pourquoi ? Que souhaites-tu pour notre milieu prochainement ?
Comme je le disais plus haut, produire, créer, c’est pour moi à la fois une envie forte et un besoin essentiel. Je tends à penser que c’est tout ce que l’on a, tout ce que l’on laisse. Il faut croire en soi, croire en ces rêves et tout donner pour les mener à bien; en somme l’aventure d’une vie !
La culture est essentielle, la fête également. Tout le monde en a besoin. J’adresse mon
soutien à toutes les personnes du milieu qui soient impactées. Rappelons-nous qu’ils peuvent interdire nos soirées mais qu’ils ne viendront pas à bout de notre passion ! Restons soudés !

Des projets futurs ?
Je suis actuellement en train de produire SHAMAN002, mon prochain EP vinyl solo. Un projet axé autour de l’acidcore, de la tribe et du mysticisme.
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